La recherche en odontologie se poursuivra à travers des travaux de jeunes chercheurs déjà entamés dans l’exercice écoulé, et qui se poursuivront autour du corps douloureux dans une perspective qualitative et éthique.
Projets
Les chercheurs en éthique entendent poursuivre leur recherche portant sur l’observation de la diversité des procédures d’information de la parentèle en Europe, dans le champ des maladies rares.
Ce projet inter-équipe portera sur un cas de figure spécifique où le corps du patient est soigné aux moyens des ressources du corps d’autrui. En la circonstance, le corps n’est plus seulement le réceptacle des traitements mais devient lui-même un moyen de traitement à disposition de patients en situation de péril vital (personnes leucémiques, drépanocytaires, etc.).
En cas de décès, d’autres normes sociales se déploient car le respect du corps ne disparait pas avec la mort. La pandémie de SARS-CoV-2 a donné un aperçu des invariants culturels dans le respect dû au corps des défunts. Le devoir de décence que les vivants se reconnaissent envers les corps cadavériques s’impose y compris lorsque la personne a fait don de son corps à la science, dans un cadre normatif récemment renforcé. Lors du prochain contrat, le prélèvement des éléments du corps cadavérique sur demande des autorités judiciaires fera l’objet d’une approche déontologique renouvelée par la numérisation des moyens de l’expertise médico-légale.
Les recherches portant sur l’estimation de l’âge des immatures sont l’un des marqueurs identitaires forts de notre équipe, et lui confèrent une reconnaissance internationale depuis près de 20 ans. En contexte médico-légal, l’enjeu est de fiabiliser la prise de décision de la Justice pour qualifier un crime ou un homicide (atteinte de l’âge de viabilité fœtale, fœticide ou néonaticide, justification étayée du choix d’une méthode plutôt qu’une autre). En contexte archéo-thanatologique, l’enjeu est de comprendre et interpréter des modes d’inhumation ou des choix de lieux d’inhumation selon les catégories d’âge, et de pouvoir discuter des aspects socio-culturels des rites funéraires dépendants de l’âge.
En tant que « science forensique », l’anthropologie médico-légale se doit de répondre à des contraintes méthodologiques strictes au regard des enjeux des conclusions posées. La fiabilisation des chaines de traitements analytiques des dépouilles (squelettisées ou pas) qui conduit à l’estimation de profil biologique présentée devant une cour de justice en fait partie, et une approche interdisciplinaire intégrant les avancées récentes dans le domaine de l’Intelligence Artificielle et du machine learning est en mesure d’apporter des avancées significatives.
Le Collège Interdisciplinaire de Balistique Lésionnelle « CIBLé » regroupe des scientifiques, médecins, et experts judiciaires de la police et de la gendarmerie dans le but d’étudier les traumatismes corporels liés aux impacts balistiques. Plusieurs membres de notre équipe y sont impliqués et collaborent à des études de cas « historiques », tout autant qu’à des expertises de cas judiciaires actuels. Un atlas photographique et une base de données sont en cours de création, et des workshops annuels sont organisés au décours des manifestations scientifiques nationales et internationales (journées de la société française de médecine légale, symposium de la FASE). Un ouvrage de synthèse est en préparation pour publication à l’horizon 2027.
Intéressant l’ensemble de la profondeur historique explorée par notre équipe, la caractérisation des traumatismes osseux est une question centrale dans l’étude des restes squelettiques d’un individu.