Le concept du soi a permis de penser l’organisme sous la catégorie de l’identité pour rendre compte de l’unité et de l’efficacité du système de défense de son intégrité. Le dualisme du soi et du non- soi pose qu’un organisme se défend par une réaction immunitaire contre un élément externe (« non-soi») en épargnant les entités reconnues comme siennes (« soi »).
Projets
Le modèle « soi/non-soi » repose sur le raisonnement par analogie décrié de longue date par les épistémologues, au même titre que le recours à des métaphores empruntées à la vie sociale qui conduisent à penser l’auto-normativité du corps sur le modèle d’une communauté de pathogènes en compétition (pathogènes tolérés par le « soi » en tant qu’entités endogènes) mais suffisamment unifiés pour lutter contre des agents extérieurs potentiellement agresseurs.
Ce programme, qui aborde des questions de paléopathologie et de paléo-épidémiologie, porte sur l’état sanitaire des populations du passé et représente à ce titre un espace fédérateur important de l’équipe. Il aborde notamment l’estimation de l’impact des infections (visibles ou invisibles sur l’os) sur l’état de santé général des immatures, en collaboration avec les collègues de l’équipe GENGLOBE (projet Hommes-Microbes). Ce volet sur les immatures, débuté en 2021, court jusqu’en 2025.
En étroite collaboration avec les collègues de l’équipe GENGLOBE (projet « Histoire des interactions homme-microbes »), ce projet s’attachera à reconstituer et mieux comprendre les épidémies anciennes. A la fois diachronique (depuis les âges de métaux jusqu’aux populations contemporaines) et portant sur une échelle géographique étendue, ce projet ouvrira sur un fort développement à l’international.
La patrimonialisation des VAB, telle qu’elle est abordée par les SHS (archéologie, anthropologie sociale et droit), questionne notamment les conflits d’usages et d’appropriation de ces vestiges. L’équipe BONES est précurseur dans ces questionnements et est impliquée dans la mise en place et le pilotage du Projet PAOHCE (groupe de travail sur la mise en place de protocoles de Prélèvements et d’Analyses sur l’Os Humain ainsi que sur la Conservation des Echantillons) depuis 2020 grâce à Y. Ardagna.