Le concept du soi a permis de penser l’organisme sous la catégorie de l’identité pour rendre compte de l’unité et de l’efficacité du système de défense de son intégrité. Le dualisme du soi et du non- soi pose qu’un organisme se défend par une réaction immunitaire contre un élément externe (« non-soi») en épargnant les entités reconnues comme siennes (« soi »). Les phénomènes qui dérogent à ce principe (ex : maladies auto-immunes) sont classiquement considérés comme de simples cas particuliers, la règle générale étant que le soi ne déclenche pas de réaction immunitaire contre lui-même. Le « soi » désigne ainsi le noyau identitaire du corps, l’entité substantielle qui lui permet de neutraliser les menaces extérieures. Cependant, le statut scientifique de ce schéma organisateur fondé sur la dichotomie soi/non-soi soulève un certain nombre d’interrogations d’ordre épistémologique sur la nature du soi et sur sa localisation (dans l’organisme lui-même ? Dans les gènes ? etc.). Le modèle classique du soi a aussi été contesté en tant qu’instance métaphysique fermée sur elle-même à la suite de certaines découvertes mettant en lumière une perméabilité faible des organismes à leur milieu extérieur. Le statut ontologique de « substance » ne convient plus au soi puisqu’il doit son « être » en partie à l’extériorité du non-soi.
Du
Au
Date de début
Date de fin
Équipe de rattachement
Axes de recherche
Type de financement
Autre
Montant total
392 000 euros