La Bio-Ostéographie : les vestiges anthropo-biologiques vecteurs d’histoire(s)

Les principaux projets de cette équipe se déclinent en trois axes principaux :

L’objectif principal de ce premier axe de recherche est de participer à l’amélioration d’une lecture bio-culturelle des vestiges anthropo-biologiques, permettant de reconstruire à rebours certains aspects de la vie des individus et des populations humaines. Cette reconstruction peut s’effectuer selon des perspectives synchroniques ou diachroniques, souvent corrélées et intégrées, qu’elles soient :

  • évolutionnaire et fonctionnelle, pour proposer des hypothèses phylogénétiques ou fonctionnelles pour les espèces fossiles d’hominines
  • anthropologique et médico-légale (forensique), pour aboutir à la détermination d’un « profil biologique » (âge, sexe, stature) puis à la caractérisation (paramètres d’histoire de vie, particularités, traumatismes anciens ou pathologies) et à terme à l’identification du/des individu(s) dont le squelette été retrouvé.
  • archéo-anthropologique, pour pouvoir comprendre et interpréter le cours de l’existence des individus, et au-delà des populations, sous ses aspects sociaux et culturels.
  • paléopathologique « classique » (modifications présentes sur l’os ou les dents), mais également « novatrice » croisant analyse osseuse (morphoscopique, biométrique ou morphométrique) et biologie moléculaire.

    Cette approche est déployée de manière multiscalaire, pour dimensionner à loisir notre échelle de lecture, de l’individu à la population.

Projets

Ce projet de recherche consacré aux approches évolutionnaires s’inscrit essentiellement dans une perspective fonctionnelle. Il s’agit d’un enjeu majeur et très dynamique des recherches en paléoanthropologie à l’échelle internationale. Nous poursuivrons le déploiement d’approches de modélisation, de simulation et d’analyses biomécaniques, ou encore d’approches génomiques (notamment en collaboration avec l’équipe GENGLOBE), développées dans le cadre de collaborations nationales et internationales.

Dans ce projet nous nous attachons à l’étude de l’évolution selon une perspective fonctionnelle, et nous nous focalisions plus spécifiquement sur les changements biologiques et comportementaux qui ont rendu possible une métabolisation efficace des amidons.

Ce programme, qui aborde des questions de paléopathologie et de paléo-épidémiologie, porte sur l’état sanitaire des populations du passé et représente à ce titre un espace fédérateur important de l’équipe. Il aborde notamment l’estimation de l’impact des infections (visibles ou invisibles sur l’os) sur l’état de santé général des immatures, en collaboration avec les collègues de l’équipe GENGLOBE (projet Hommes-Microbes). Ce volet sur les immatures, débuté en 2021, court jusqu’en 2025.

En étroite collaboration avec les collègues de l’équipe GENGLOBE (projet « Histoire des interactions homme-microbes »), ce projet s’attachera à reconstituer et mieux comprendre les épidémies anciennes. A la fois diachronique (depuis les âges de métaux jusqu’aux populations contemporaines) et portant sur une échelle géographique étendue, ce projet ouvrira sur un fort développement à l’international.

La patrimonialisation des VAB, telle qu’elle est abordée par les SHS (archéologie, anthropologie sociale et droit), questionne notamment les conflits d’usages et d’appropriation de ces vestiges. L’équipe BONES est précurseur dans ces questionnements et est impliquée dans la mise en place et le pilotage du Projet PAOHCE (groupe de travail sur la mise en place de protocoles de Prélèvements et d’Analyses sur l’Os Humain ainsi que sur la Conservation des Echantillons) depuis 2020 grâce à Y. Ardagna.