Le concept du soi a permis de penser l’organisme sous la catégorie de l’identité pour rendre compte de l’unité et de l’efficacité du système de défense de son intégrité. Le dualisme du soi et du non- soi pose qu’un organisme se défend par une réaction immunitaire contre un élément externe (« non-soi») en épargnant les entités reconnues comme siennes (« soi »).
Projets
Le modèle « soi/non-soi » repose sur le raisonnement par analogie décrié de longue date par les épistémologues, au même titre que le recours à des métaphores empruntées à la vie sociale qui conduisent à penser l’auto-normativité du corps sur le modèle d’une communauté de pathogènes en compétition (pathogènes tolérés par le « soi » en tant qu’entités endogènes) mais suffisamment unifiés pour lutter contre des agents extérieurs potentiellement agresseurs.
Ce projet est porté par Julie Di Cristofaro (PhD, HDR, CR EFS), Christophe Picard, (MD, PhD, HDR, EFS) et Pascal Pedini (PharmD, PhD, EFS), il bénéficie de nombreuses collaborations, dont celle avec l’équipe du Pr Pascal Chanez (APHM, INSERM, C2VN).
A partir des données issues du projet précédent l’objectif principal de ce projet est de définir les biomarqueurs particulièrement impliqués dans les phénomènes de tolérance, inflammation et le rejet afin d’améliorer la prise en charge diagnostique et thérapeutique des patients transfusés, greffés ou transplantés ainsi que la sélection de leur donneur.
La sécurité immunologique des transfusions repose entre autres sur la compatibilité des groupes sanguins érythrocytaires. Il existe aujourd’hui près de 380 antigènes différents répartis dans 44 systèmes. Plus de la moitié d’entre eux sont considérés comme rares c’est-à-dire que leur fréquence dans la population générale est inférieure à 4/1000.