Corps, éthique et maternité

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Au

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Volet « La ‘’normalité’’ du travail d’accouchement et du processus de parturition »

Plusieurs chercheurs qui émargent au sein de l’axe n°1 ont en commun de questionner les normes et représentations sociales relatives à la grossesse et à la natalité. L’arrivée de statutaires issues de l’école maïeutique de la FSMPM de Marseille (dont la responsable Carole Zakarian) ne peut que renforcer la capacité de l’équipe à répondre à des appels à projets.
Les premiers liens entre la maïeutique et l’éthique ont été créés dans l’exercice écoulé. Des enseignants-chercheurs en éthique et en maïeutique se sont rapprochés à la faveur de formations universitaires et de tutorats de mémoire de fin d’études de sage-femme. Les statutaires en maïeutique travailleront sur la définition de normalité du travail et du processus de parturition par étude des dossiers de la cohorte ancienne disponible sur site (5300 dossiers dont 1300 dossiers dépouillés et 1000 en cours avec les étudiants encadrés). Ce projet se fera en collaboration avec le Pr Tosello et le Pr. Blanc qui émarge au sein de l’ISSPAM, établissement d’excellence qui fédère d’autres unités de recherche d’AMU.

Volet « Santé de la femme et parentalité »

Ce projet portera sur la notion de parentalité et reposera sur l’observation d’un taux de 15 à 20
% de dépression du post partum, 34 % de burn-out maternel dans les 3 ans après la naissance. Ces données d’observation ont créé le besoin d'étudier l'impact des normes sociales sur le développement de la parentalité et celui d'étudier l'impact du vécu de la naissance sur le sentiment de compétences parentales. Le but est de proposer un outil de dépistage du traumatisme obstétrical. Des collaborations sont envisagées avec Pr Tosello en lien avec le Centre Psyclé d’AMU. Pour étudier cette cohorte longitudinale et nationale, un financement Amidex est envisageable.

Volet « Santé de la femme et corps douloureux »

Sur la base d’enquêtes à la fois qualitatives et quantitatives, ce projet sera orienté vers l’étude des croyances et des tabous qui gravitent autour du cycle menstruel. La plupart des femmes qui ont de l’endométriose (10%) souffrent de manière intense durant leurs règles et se représentent cette douleur comme « normale ». Cette représentation véhiculée par des habitus sociaux, explique que les femmes concernées ne consultent pas et ne bénéficient par conséquent d’aucune prise en charge (7 ans de retard diagnostique en moyenne). L’endométriose est associée à l’infertilité, à une baisse de la qualité de vie.
La recherche étudiera les leviers d’action nécessaires à l’évolution de la représentation de la normalité de la douleur et des croyances générationnelles, culturelles transmises aux femmes. Elle s’effectuera en collaboration avec l’équipe « Gynéco Marseille » (Dr. Estrade) et l’équipe Gynécologique de la Conception (Pr. Agostini). Les financements envisageables seront assurés par l’ARS et l’Association EndoFrance.
Sur le plan inter-équipe, ce projet poursuivra des étude des biométries néonatales et de leur évolution séculaire en collaboration avec l’équipe BONES (Pr Adalian) et une étude des rapports d'autopsie des patientes du 19ème Siècle en collaboration avec le Pr. Bartoli (axe 5 : Droit de la santé).
 

Équipe de rattachement

Type de financement

Autre

Montant total

392 000 euros