S’il s’appuiera sur les compétences de chercheurs confirmés en génétique des populations, en anthropologie biologique et en histoire des épidémies, cet axe entend également s’ouvrir aux compétences que possède l’équipe « Corps, normes, santé » en droit de la santé, en éthique et en odontologie. La connaissance gagnera en exhaustivité par une exploration du corps épidémique en ses multiples facettes.
A l’instar des autres axes, les problématiques de recherche de l’axe n°4 s’articuleront autour de la santé, plus spécifiquement des crises sanitaires dans leurs dimensions diachroniques et synchroniques. A travers l’étude combinée des archives historiques et biologiques des contextes épidémiques, cet axe proposera une approche intégrative à l’échelle des populations, de leurs états sanitaires et des interactions environnement /santé.
Depuis l’origine d’ADES (et même dans le cadre de l’UMR qui l’a précédé), les problématiques de recherche développées par les membres de cet axe ont largement exploré les contextes de gestion funéraire des victimes d’épidémies à hauts pathogènes ou de victimes faisant suite à des périodes de conflits. Si ces travaux de recherche sont fortement ancrés dans l’histoire du laboratoire, leur mise en perspective avec le contexte épidémique contemporain ainsi que leur croisement avec d’autres types d’archives permettront de revisiter certains aspects à travers d’autres regards et sous d’autres angles d’attaque.
Sur un plan méthodologique, l’anthropologie bio-culturelle développée dans cet axe se pratiquera en laboratoire mais aussi sur le terrain. Les sites privilégiés par les chercheurs resteront ceux qui sont emblématiques de moments d’acmés épidémiques par exemple les sépultures multiples contemporaines d’épidémies de peste). Il s’agira aussi d’étudier l’état sanitaire de populations à recrutement spécifique (par exemple des populations de soldats). Les travaux concernant ces populations seront prolongés dans le prochain contrat par des projets bénéficiant d’une reconnaissance et d’appuis institutionnels (Projet Collectif de Recherche du ministère de la culture, ANR…) sans oublier les financements pour de jeunes chercheurs (contrats doctoraux Région, ED, CIFRE…). Cette recherche se concrétisera à travers la réalisation de plusieurs thèses d’université dont certaines ont été entamées durant la fin de l’exercice écoulé.