Cet axe abordera le corps épidémique en situation de crise sanitaire ou de surmortalité extraordinaire, par des travaux en laboratoire et sur le terrain. La recherche bio-culturelle, génétique et ostéo-archéologique entend aborder le corps épidémique en s’entourant des compétences en droit, éthique et odontologie de l’équipe. Sur un plan méthodologique, l’axe élargira ses matériaux aux vestiges du sol, pour les croiser avec des archives documentaires et ostéo-archéologiques.
Depuis la pandémie liée au SARS-CoV-2, les travaux académiques sur les mécanismes de contagion et de propagation de pathogènes émergents (ou ré-émergents) se sont renouvelées en écho à de fortes attentes scientifiques et sociales liées au contexte sanitaire. Cette situation inédite de crise sanitaire mondiale a joué un rôle de catalyseur pour la recherche sur le corps épidémique, mobilisant les compétences de différents chercheurs de l’équipe en vue d’approfondir et de diversifier la connaissance disponible des phénomènes épidémiques. L’impact délétère que ces phénomènes peuvent avoir sur les organisations sociales et les vies humaines suffit amplement à justifier que des travaux d’anthropologie et de sciences humaines et sociales leur soient consacrés. L’évènement pandémique de 2020/2021 a consacré la pertinence des orientations scientifiques des chercheurs de l’axe n°5. Plusieurs d’entre eux étaient déjà spécialistes des épidémies et plus généralement des phénomènes de mortalité extraordinaire. Les chercheurs du projet ne se sont donc pas découvert tardivement un intérêt pour les pandémies. La familiarité qu’ils ont acquise de longue date avec le phénomène épidémique apporte une garantie à la qualité de leur expertise.