Colloque 9-10 novembre 2023 "Cadavres et pauvreté. Dénuement, précarité économique et pratiques funéraires de l’Antiquité à nos jours"

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colloque 9-10 novembre

Colloque organisé par Elisabeth ANSTETT et Anne CAROL.

programme complet : https://necrolog.hypotheses.org/a-propos-du-seminaire-histoire-et-anthropologie-de-la-mort-amu/conference-cadavres-et-pauvrete-nov-2023

Ce colloque prolonge les travaux du séminaire inter-laboratoires AMU Histoire et anthropologie de la mort, centrés sur l’objet cadavre. L’entrée par cet objet, qu’il s’agisse d’étudier le statut qui lui est assigné ou les traitements matériels et symboliques dont il fait l’objet, a permis depuis une vingtaine d’années un renouvellement considérable des recherches conduites sur la mort et les morts dans le champ des sciences humaines et sociales.
Des études ont ainsi porté sur les effets de l’âge au décès sur les pratiques funéraires, les enjeux - notamment religieux et politiques - qui sous-tendent les pratiques de sacralisation ou de dégradation des dépouilles mortelles, les effets de diverses crises de mortalité (liées aux épidémies, aux catastrophes, aux guerres ou aux violences de masse) sur le traitement des corps morts. Pourtant, si la question des aspects et des enjeux proprement économiques de la prise en charge des dépouilles transparaît dans nombre de ces travaux, elle n’a que rarement fait l’objet d’un intérêt exclusif. L’objectif du colloque « Cadavres et pauvreté » est précisément d’aborder la question du traitement mortuaire et funéraire du cadavre sous l’angle social et économique, en invitant à réfléchir sur ce que l’absence ou la limitation de ressources matérielles, monétaires ou financières détermine (ou pas) de ce traitement. Il s’agira donc de documenter et d’analyser les modalités de traitement des dépouilles de défunts dont les proches ou les groupes d’appartenance se trouvent dans l’impossibilité financière d’en assurer une prise en charge ordinaire, d’approcher une définition de l’exclusion sociale ou économique par l’angle des pratiques mortuaires et funéraires, de leur absence ou de leurs inflexions éventuelles, et de ce que ces aménagement disent (ou participent à construire) du statut social ou de l’identité du défunt.